Achille Henri MATHIAS est né le 17 décembre 1879 à Tremblay, aujourd’hui Tremblay-en-France (Seine-et-Oise, aujourd’hui Seine-Saint-Denis), fils de Jean Philippe, boulanger et de Caroline Faure, blanchisseuse, frère jumeau de Félix Edouard né une demi-heure avant lui.

Le père de famille, originaire de Weyersheim en Alsace, a opté pour la nationalité française en 1872. La famille, qui demeure ruelle de la Détourne se compose également de Georges Eugène, né en 1867 et de Paul Victor, né en 1874. Henri apprend le métier de menuisier, tandis que son jumeau Félix est serrurier.

Ils quittent Tremblay-lès-Gonesse à la fin du XIXe siècle pour s’installer au Thillay (Seine-et-Oise, aujourd’hui Val-d’Oise).

Recruté avec la classe 1899 au bureau de Versailles (Seine-et-Oise, aujourd’hui Yvelines), il est incorporé le 16 novembre 1900 au 154e Régiment d’Infanterie, jusqu’au 23 septembre 1903 et se voit accorder un certificat de bonne conduite.

Henri Mathias emménage à Aulnay-sous-Bois et épouse, le 5 mai 1904, Louise Anne Jolivet. Deux fils naissent de leur union : Charles en 1905 et Roger en 1909.

Rappelé à l’activité par la mobilisation générale du 1er août 1914, il est affecté le 7 décembre 1914 au sein du 267e Régiment d’Infanterie, où il rejoint Louis Léon Mavré. Paul Henri Joseph Hernu y sera également affecté, en 1917.

Nommé soldat de 1e classe le 24 décembre 1916, Henri Mathias est tué à l’ennemi le 16 avril 1917 à Berry-au-Bac (Aisne) à l’âge de 37 ans.

Son nom est inscrit sur le monument aux morts d’Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et sur celui érigé à Tremblay en 2014.

Portrait des frères jumeaux Achille Henri (à gauche) et Félix Edouard (à droite) Mathias, vers 1900.
Portrait des frères jumeaux Achille Henri (à gauche) et Félix Edouard (à droite) Mathias, vers 1900.
Achille Henri Mathias (au 1e rang, au milieu) au sein d’un groupe de soldats, casques sur la tête et fusil à la main, 1914-1917.

Henri Mathias, affecté au 267e Régiment d’Infanterie dès décembre 1914, possède un appareil photo de type Kodak Pocket. Lors du cantonnement de son régiment à Pont Arcy (Aisne), entre le 6 décembre 1914 et le 23 février 1916, il prend des clichés montrant des soldats dans les tranchées, la vie quotidienne, le pont métallique qui est détruit, maisons et église en ruines. (Voir ses photos)

Sources : Archives communales de Tremblay-en-France, état civil 1873-1882 (1E 20), recensement de la population 1881-1921 (1F2 1-2), Archives communales d’Aulnay-sous-Bois, état civil 1904, 1917 Archives départementales des Yvelines, registres matricules 1899 (1R/RM 297), Service historique de la Défense, fichier des « Morts pour la France ».

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